VIETNAM

Publié le par anne-claire emmanuel

Nous quittons le Vietnam partages… Tres partages… Il ne nous est pas si facile d’apprecier ce pays et du coup, pas evident d’en parler…
“Business” et “Money” semblent etres dorenavant le credo des vietnamiens (en tout cas, la ou nous sommes passes, dans le nord du pays. Ailleurs, on ne peut pas savoir). Pourtant, nous ne nous sommes pas arrête seulement aux lieux touristiques ou ce genre de derive est frequente et aisement comprehensible…
Partout, le mot d’ordre semble etre « faire de l’argent sans etat d’ame ». Mentir, etre malhonnete, irrespectueux, impoli, ce n’est pas un probleme. Chacun pour soi et personne pour tous. La bonne morale n’est pas de mise.
 
Sur les sites touristiques, ce comportement s’exacerbe et tant pis si l’on perd un client ; d’autres, tout frais, tout neufs, affluent chaques annees. Le prochain sera peut-etre plus enclin a vider son portefeuille. L’avenir ? La perennite ? La question ne semble pas perturber grand monde. Il faut acquerir et acquerir maintenant, demain est un autre jour.
Le Viet Nam est une destination « cheap », beaucoup de ceux qui s’y rendent s’attendent a ne pas y depenser une fortune tout en accedant a des lieux magnifiques et tout en allant a la rencontre des « minorites ethniques ». Le beurre et l’argent du beurre.
Convaincre un touriste de payer plus cher, et le justifer par une meilleure repartition des benefices par exemple, n’est pas facile. Les agents du tourisme de Hanoi l’on bien compris, ils optent massivement pour la facilite et bradent des tours pre-organises, tous identiques les uns aux autres, a la baie d’Halong et ailleurs, comme on brade un kilo d’oranges pourries (« Pas cher mes tribus de Montagnards, pas cher et prix special pour vous ! »). Chacun y trouve son compte. Nous, occidentaux en balade, on se paye pas cher des belles choses et eux, ils gagnent des Dongs…
Et de fait, le systeme semble fonctionner, pour certains... Des belles villas aux couleurs chattoyantes et aux colones osees poussent comme des champignons au milieu des rizieres, attestant de l’ermergence d’une classe sociale intermediaire. C’est bien… Oui, c’est bien, mais en parallele semblent se perdrent quelques valeures humaines et a cote de ses superbes villas, il y a des simples masures, d’une ou deux pieces, sales et rapiecees. Le système ne profite pas a tous et pas grand chose n’est prevu pour les plus pauvres, mis a part les travaux de fourmis. Ces fourmis, on les voit en chapeau pointu, photogeniques a souhait et dramatiquement charmantes, courbes en deux dans les champs. On les voit plus rarement, sortir poussiereux des briquetteries surchauffees le long des rivieres qui se deversent ensuite au niveau de la baie d’Halong…
 
 
Le velo est remplace, des que financierement possible, par la moto 125cm. La voiture semble rester l’apanage des vrais riches des villes, version 4x4 de preference.
Bon, rien de tres nouveau finalement : des grands riches, des pauvres et quelques uns a l’intermediaire... Certes...
 
Nous venions donc de Chine, par la frontiere de LaoCai (03.12.07). Sapa ou Bac Ha, habitees par des ethnies minoritaires, et destinations privilieges des tours operateurs, n’etaient pas loin. Mais par besoin de se reposer dans une grande ville confortable (nous ne connaissions pas encore Hanoi), et aussi par peur des foules et du faussement vrai, nous n’y sommes pas alle. Ahlala ! Diront peut-etre ceux qui s’y sont rendu.
Besoin de se poser, exacerbe, paradoxalement, par le fait que depuis plus d’un mois, le camping sauvage n’est pas vraiment possible. Or, la tente, c’est un “chez nous”, contrairement aux chambres d’hotel, toujours changeantes et ou l’on se sent autant chez le voisin que chez soi. Sous la tente, on est completement chez nous, c’est plus confortable.
 
Bref, entre Lao Cai et la capitale, la route serpente gentillement dans les dernieres colines avant les plaines qui s’etendent ensuite jusqu’a la mer.  Dans chaque villages, dans chaque chaumiere et a chaque croisement de gens, on nous crie des « Hellos » claironnants auxquels on a interet a repondre sous peine de Hellos hurles...
On repond a s’en user la salive. Par jeu et apres le milionnieme Hello, Manu repond des fois « banane », « ryhnoceroce », « paquerette »... Ca revient au meme qu’Hello...
 
Pour aller a la rencontre de ces gens qui vivent encore selon des traditions anciennes, nous avons pose nos velos a Yen Bai (06.12.07) et les avons troque contre une petite moto. Nous nous sommes egares sur des petits sentiers et avons trouve de superbes (dans le sens purement esthetique et ecolo, pas dans le sens confort) habitats traditionnels isoles, mais pas de marches artisanaux. Quelques femmes habillees traditionnellement mais pas beaucoup... Rate. On conserve neanmoins de belles images de cet endrois (autour du lac de Thac Ba).
 
L’arrivee sur Hanoi (09.12.07) a ete la plus « chaude » arrivee sur une capitale. Le traffic de deux roues est extremement dense et totalement desorganise. En velo, on se fait quelques frayeurs. Pour nous et aussi pour nos sacoches que les gens frolent sans hesiter.
L’augmentation du nombre de deux roues motorises surcharge quelque peu les rues. Ca confere un certain charme a la vie locale. Ca augmente aussi sensiblement son niveau sonore. On s’y est quand meme un peu balade (a pied) et on y a retrouver les baguettes de pain a la francaise... Pas desagreable.
 
 
Grace a une bonne carte touristique de la region situee entre Hanoi et Haiphong, nous avons pu rejoindre la mer a l’ecart du traffic dense des axes principaux. Notre chemin nous a conduit de bourg en bourg, le long des diverses et nombreuses voies d’eaux qui irriguent la plaine et favorise la culture du riz et l’implantation des briquetteries.
 
 
Puis, c’est la baie d’Halong que nous avons abordee par Haiphong (17.12.07), puis Cat Hai (petite ile intermediaire absoluement hors de l’activite touristique), puis Cat Ba (18.12.07) (magnifique ile ou se concentrent les infrastructures touristiques, heureusement, tres concentres en un point de l’ile qui reste assez preservee).
Visite donc le la baie, que nous avons trouvee absoluement magnifique et magique.
 
 
 
 
Enfin, on retrouve l’ambiance du film Indochine et l’image des doux yeux de Linh Dan Phan, qui avaient alimente notre imaginaire et qui ont certainement contribue a rendre plus rude la confrontation avec la realite.  
 
 
Meme carte pour quitter Haiphong et meme routes tranquilles. A partir de Ninh Binh (24.12.07), l’ambiance change un peu, les gens ayant des rapports d’argent avec les autres recommencent a savoir sourire...
C’etait Noel ! Mais mis a part les petites « grandes-surfaces » qui arborent un Pere-Noel en plastique colle sur la vitre et emettent, pour l’occasion, des chants de noel anglo-saxons (« I wish you a merrys christmas, I wish you...lalalala ») et essaient d’inciter un peu a la depense... Ya pas grand chose. Bien que nous soyons dans une region avec une forte concentration de chretiens, presque rien ne signale le jour. Ce n’est pas au calendrier des fetes nationales...
Donc on passe Noel sans s’en rendre compte et sans le feter... Boaff, les nuls... (Note : pour nos anniversaires, on a mange des pizzas...).  
 
Visite de Tam Coc : la Baie d’Halong avec des rizieres a la place de la mer.
 
Puis direction l’Ouest et la frontiere de Na Meo (29.12.07). Dans cette region, le decors change litteralement (le pouvoir d’achat aussi) et les maisons en beton disparaissent presque totalement du paysage !
 
 
Rien que des maisonettes sur pilotis, en bambous, bois et palmier. Les « hellos » des gens ne sont plus aussi systematique, on s’occupe moins de nous et la frenesie s’apaise...
Introduction au Laos...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Publié dans VIETNAM decembre 2007

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